lundi 4 août 2014

AL OUALI SALAH (EL-HADJ-MHAMED-BEN -ABDERRAHMAN- ) dit BEN BOUZIAN


EL-HADJ-MHAMED-BEN -ABDERRAHMAN-
BEN BOUZIAN

(Mort le 10 ramadan 1145. — 24 février 1733 de J.-C

PAR BELKACEM BELHADJ

Connu sous le nom de Mouley-Bouzian, naquit, vers le milieu
Du XVIIe siècle de notre ère, d’une famille de Chorfa fixée à
L’embouchure de l’oued Draâ. Il étudia d’abord à l’Université
De Fez ; mais il fut chassé de cette ville par ordre de l’empereur
à qui il avait été représenté comme possédé du démon et
Magicien. La vérité, dit la légende, c’est que Dieu avait fait
Pour lui un miracle, en faisant couler de son kalam (roseau Si Mahmed-ben-Abderrahman-ben-Abou-Zian, plus
plume)
L’huile qu’il devait payer pour sa quote-part, comme
Salaire de son professeur.
Moulay -Bouzian se réfugia alors au Tafilalet, auprès
D’un saint homme nommé Embarek-ben-Abdel-Aziz, lequel
Était moqaddem des Nacerya; il prit le dikr de cet ordre, et,
Quand il n’eut plus rien à apprendre de son maître, il partit
Dans la direction de La Mecque, et séjourna plus ou moins
Longtemps auprès des personnalités religieuses qu’il rencontra
sur sa route. Chemin faisant, il édifia les gens par sa piété sincère et
sa grande perspicacité tant dans les choses humaines que dans
les choses de allah . A La Mecque il fut favorisé de visions

Un jour, pendant que le Saint était dans la mosquée à prier, des
Voleurs osèrent s’emparer de ses troupeaux provenant des offrandes des fidèles. Mais allah se chargea de les châtier. El-Khadir, sous la forme et les traits de Mouley-Bouzian qui priait toujours dans la mosquée, se présenta tout a coup aux voleurs et les mit en joue avec son bâton. Aussitôt ceux-ci tombèrent morts. Les bergers qui les avaient suivis, en se cachant, furent témoins du miracle et ramenèrent les troupeaux au cheikh qui n’avait pas
Bougé de la mosquée où, ses prières terminées, il s’était mis à instruire ses disciples.

Ce miracle « incontestable » fit grand bruit, et, depuis
Lors jusqu’aujourd’hui, les coupeurs de route n’ont plus osé
S’attaquer aux troupeaux ni aux caravanes placés sous la
Protection de Mouley-Bouzian qui, bien que mort, continue
à faire la police du Sahara « quand on s’adresse à lui avec un
Avec un cœur pur .
Les doctrines de l’ordre de Si Mhamed-ben bou-Zian ne paraissent pas d’ailleurs présenter de points particuliers, qui les différencient de celles des Djenaïdia et des Chadelia. Dans la pratique, la spécialité des Zianya est de conduire les caravanes et de les protéger contre les brigands et les coupeurs de route ; ils sont les pilotes du Sahara. Pas un commerçant n’oserait faire partir un convoi de marchandises dans le Sud, sans en avoir, au préalable, assuré la protection par les Zianya. En échange de la ziara fournie et de l’acte de déférence fait vis-à-vis de lui ou de ses moqaddem, le chef de l’ordre donne sa bénédiction et un rekkab muni d’une lettre portant son cachet. Ce rekkab sert à la fois de guide et d’immam
à la caravane. Outre la connaissance qu’il a des chemins et des hommes du pays, il est, par son caractère religieux et sa qualité de frère profès de Si Mhamed-ben bou-Zian, la meilleure sauvegarde possible pour les chameliers et pour leu chargements.

Tous les ans, des khalifa, appartenant tous à la famille
du chef de l’ordre et munis par lui de pouvoirs spéciaux, sont envoyés en inspection dans les tribus ; ils font rentrer les ziara, procèdent aux nominations des moqaddem présentés par les adeptes, donnent les instructions du grand maître, stimulent l’envoi des caravanes, enfin s’occupent a la fois des affaires spirituelles et temporelles de la communauté. C’est, en somme, un ordre animé d’un grand esprit de tolérance; presque tous ses membres vivent très dignement, en dehors des choses de ce monde, faisant du bien autour d’eux, se livrant à l’enseignement du Coran et continuant à donner à l’ordre le relief de sainteté qui lui attire la vénération des fidèles, de nombreux adhérents et des ziara fructueuses. Hâtons-nous de dire que l’hospitalité se donne largement dans toutes les zaouïa des Zianya ; que les aumônes faites sont considérables et que moqaddem et khouan évitent, avec le plus grand scrupule, de se mêler aux soifs locaux ou régionaux, leur impartialité absolue, eu tous temps et en tous lieux, étant une question essentielle pour le maintien de leur influence et la réussite de leur action protectrice sur les caravanes.

Sa mort était proche

Le premier jour du mois de ramadan 1145 (15 février
1733), après avoir présidé, plein de santé, les prières publiques faites à cette occasion, il annonça aux fidèles rassemblés que sa mort était proche. Prenant alors à part un de ses disciples, il le chargea d’aller annoncer cette nouvelle à un de ses amis. — Dois-je, ô Maître, me presser de vous le ramener, demanda le disciple. — Non, répondit gravement le cheikh, il est écrit que nous ne nous reverrons plus sur terre. Dix jours plus tard (24 février 1733) Moulay -Bouzian mourait et était enterré à Kenadsa qui est resté le lieu de sépulture de sa famille et de tous les chefs de l’ordre qui, par la volonté expresse de Moulay Bouzian, sont toujours choisis dans la famille de ce saint : La chaîne mystique qui relie l’enseignement des Zianya à celui du Prophète et de Chadelia , nomme un grand nombre de saints qui nous sont déjà connus comme chefs d’ordres, ou de branches dérivées des Chadelia.
Publié PAR BELKACEM BELHADJ


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